"Une famine de masse se propage à Gaza"
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À la Une de la presse, ce mercredi 23 juillet, la propagation de la famine à Gaza, où 21 enfants sont morts de faim et de malnutrition en 72 heures, selon le directeur de l’hôpital Al-Shifa. La rencontre, aujourd’hui, à Berlin, entre Emmanuel Macron et Friedrich Merz. Des nouvelles du Tour de France. Et la mort d’Ozzy Osbourne, leader du groupe Black Sabbath.
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À la Une de la presse, la famine à Gaza, où 21 enfants sont morts de faim et de malnutrition en 72 heures, selon le directeur de l’hôpital Al-Shifa. L’un de ces enfants, Abdul Jawad Al-Ghalban, 14 ans, fait la une, ce matin, d’Arab News. Le journal saoudien parle de plus de 1 000 Palestiniens tués par Israël alors qu'ils tentaient d’accéder à l’aide alimentaire, depuis le mois de mai – soit depuis que la distribution a été confiée à la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Alors que plusieurs centaines d’ONG alertent sur "la famine de masse" qui "se propage à Gaza", The Daily Express s’indigne de la souffrance du petit Muhammad, qui tente de s’accrocher à la vie. "Par pitié, arrêtez cela maintenant", supplie le tabloïd.
The Guardian accuse GHF d’avoir transformé les points de distribution d’aide alimentaire en "pièges mortels". Le quotidien britannique publie une enquête détaillée sur la façon dont cette distribution est organisée. Le journal rappelle notamment que les quatre sites de GHF ont remplacé les quelque 400 points d'aide humanitaire gérés par l'ONU et fermés par Israël, au motif que le Hamas aurait détourné cette aide. Ces quatre centres sont situés dans des zones évacuées, des zones militaires sous contrôle israélien, que les Gazaouis ont reçu l'ordre de quitter. Leurs déplacements pour aller chercher de la nourriture sont d’autant plus dangereux que les durées d’ouverture des sites de distribution sont extrêmement brèves. The Guardian fait état d’ouvertures de 8 minutes en moyenne, pour l’un d’entre eux, parfois même annoncé "fermé" avant l’heure d’ouverture prévue initialement, ce qui a conduit plusieurs ONG à accuser ce système d'être "délibérément conçu" pour être dangereux.
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Menacés eux aussi de famine, les journalistes de Gaza appellent à l’aide. Un reporter à la une de L’Humanité, brandit cette pancarte : "Un journaliste affamé écrit un reportage sur les affamés." Le ministère des Affaires étrangères français demande l’ouverture de Gaza à la presse internationale – interdite d’accès à l’enclave palestinienne depuis bientôt deux ans.
Le Quai d’Orsay demande aussi, avec une vingtaine d’autres pays, la fin "immédiate" de la guerre à Gaza. Die Zeit relève que le chancelier Friedrich Merz n’a pas souhaité se joindre à cet appel, au motif que Berlin a déjà défendu une position "quasi identique" au Conseil européen. Le chancelier allemand, dont la petite musique se fait aussi entendre dans le dossier du bras de fer commercial avec les États-Unis. Jusque-là partisan de la manière douce, Friedrich Merz pourrait changer de stratégie, selon Der Spiegel, qui rapporte que son gouvernement se dit prêt, désormais, à une "guerre commerciale". Un sujet qu’il abordera certainement lors de sa rencontre, aujourd’hui, à Berlin, avec Emmanuel Macron. La Croix parle d’un rendez-vous pour tenter de dépasser leurs "dissonances", notamment sur l’énergie, l’endettement, ou encore l’accord avec le Mercosur.
Beaucoup de dossier sur la table, donc pour Friedrich Merz et Emmanuel Macron, qui n’ont sans doute pas le temps de suivre le Tour de France. Qu’à cela ne tienne, L’Équipe résume la journée d’hier : la victoire de Valentin Paret-Peintre sur la 16e étape, après un "récital sur les pentes du Mont Ventoux en apesanteur". C’est la première victoire d’étape pour la France cette année.
Le Tour de France et ses détours, à retrouver aussi dans Libération, dont le portrait du jour est consacré à Dieter Senft, alias "Didi", figure endiablée de la Grande Boucle – mascotte, mais aussi carrossier et "inventeur fou du dimanche". Il a notamment fabriqué le plus haut vélo du monde (3,32 mètres), homologué par le Livre des records. Mais pourquoi diable Dieter s’habille-t-il en Diable ? "Tout simplement parce qu’en allemand, le signal du dernier kilomètre, que vous appelez la Flamme rouge, se dit 'Teufelslappen'", "le chiffon du Diable", explique-t-il.
Du diable au prince des ténèbres : le chanteur britannique Ozzy Osbourne est mort hier, à l'âge de 76 ans. Le leader du groupe de heavy metal Black Sabbath reçoit un très bel hommage du Sun, qui le surnomme "le merveilleux magicien d’Ozzy". En Allemagne, Die Zeit salue l’extraordinaire résilience de l'artiste, "qui a chanté des chansons sombres et traversé des périodes difficiles", dont la vie était "compliquée, mais simple sur un point : sans lui, le métal n'existerait pas". "Métal ardent", écrit joliment Libération, au sujet de ce chanteur "déglingué", qui a "dynamité le rock dans les années 1970 avant de poursuivre en solo une carrière de tous les excès, jusqu’à devenir une star de la télé-réalité". Ozzy Osbourne, que The New York Times surnomme "l’adorable prince des ténèbres". Le journal cite les paroles de "Crazy train", son premier single en solo, qui évoquent, selon lui, "davantage un hippie enfantin qu'un prince des ténèbres" : "Peut-être n'est-il pas trop tard / Pour apprendre à aimer et oublier de haïr."
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